Les rampes doivent satisfaire aux exigences en termes de déclivité longitudinale, de largeur, d’éléments de sécurité, etc., afin de pouvoir être utilisées avec des moyens auxiliaires comme les déambulateurs à roulettes, les fauteuils roulants ou les aides à la circulation pour l’extérieur.

Les exigences relatives aux rampes dans l’espace public sont énoncées dans plusieurs normes de la VSS, p. ex. dans la norme SN 640 238 «rampes, escaliers et rampes à gradins» et dans la norme SN 640 075 «Espace de circulation sans obstacles». Ces exigences sont résumées et expliquées ci-dessous.

Les exigences relatives à une conception sans obstacles des rampes dérivent de leur praticabilité avec des moyens auxiliaires et de leur accessibilité à pied. Elles sont énoncées dans la norme SN 640 075 «Espace de circulation sans obstacles» (chiffre 6.2 de l’annexe). Dans le cas de différences de hauteur importantes ou en rapport avec des bâtiments, des rampes sont installées de préférence en combinaison avec des ascenseurs.

Déclivité longitudinale

  • Les rampes et les chemins doivent être réalisés avec une déclivité longitudinale aussi faible que possible, 6 % maximum (chiffre 6.2 de l’annexe).
  • Si les contraintes spatiales et architecturales l’exigent, des déclivités longitudinales jusqu’à 10 % sont admissibles en plein air, jusqu’à 12 % pour des chemins couverts (chiffre 6.2 de l’annexe).

Largeur des rampes

  • La largeur des rampes doit être adaptée à leur fréquence d’utilisation et aux groupes d’usagers. Les normes SN 640 201 «Profil géométrique type; dimensions de base et gabarit des usagers de la route», SN 640 246 «Passages inférieurs» et SN 640 247 «Passages supérieurs» définissent le gabarit nécessaire.
  • Une largeur minimum de 1,80 m permet à des aides à la circulation de se croiser (chiffre 5.1 de l’annexe).
  • Pour des rampes courtes à une volée, et tant que les personnes en fauteuil roulant qui s’en approchent sont bien visibles, la largeur pourra être réduite, comme pour un rétrécissement ponctuel, mais ne devra pas faire moins de 1,50 m.

Rampe_oeffentlicherRaum_V2

Paliers

  • Des paliers horizontaux de départ et d’arrivée permettent de manœuvrer avant d’emprunter la rampe.
  • Les changements de direction ≥ 90° nécessitent un palier intermédiaire horizontal (chiffre 6.2 de l’annexe) ainsi qu’une surface de manœuvre offrant un rayon extérieur d’au moins 1,90 m pour tourner (chiffre 5.1 de l’annexe).
  • Dans le cas de pentes > 6 %, il est recommandé d’aménager un palier intermédiaire tous les 2 m de dénivelé.

    Les normes suisses n’exigent pas de paliers intermédiaires sur les rampes ou les chemins. Une inclinaison ne dépassant pas 6 % permet de se placer perpendiculairement à la pente pour se reposer. Pour les rampes d’inclinaisons plus importantes, la place est déjà limitée et le palier intermédiaire impose d’augmenter encore l’inclinaison de la rampe. Le confort apporté par un palier intermédiaire ne compense pas une inclinaison plus importante de la rampe. Dans le cas de rampes très longues ou de chemins inclinés, p. ex. en raison de la topographie, il faudra proposer, dans la mesure du possible, des espaces de repos horizontaux.

Mains courantes et éléments de sécurité

  • Les rampes doivent être munies de mains courantes des deux côtés (chiffre 6.2 de l’annexe).
  • En zone urbanisée, les hauteurs de chute de plus de 0,40 m doivent être sécurisées de préférence avec un garde-corps (chiffre 11.1 de l’annexe).
  • Dans le cas de hauteurs de chute entre 0,40 et 0,99 m le long des rampes, les garde-corps peuvent être remplacés par des bordures rehaussées de 0,10 m. Celles-ci remplissent la fonction de bouteroue et d’éléments de guidage tactile en combinaison avec la main courante (chiffre 11.1 de l’annexe).

Informations complémentaires: éléments de sécurité

état au 06.11.2017