La norme SIA 500 «Constructions sans obstacles» décrit au chapitre 3 les applications possibles et les exigences concernant les plateformes élévatrices (ch. 3.8). Ce sont des équipements spécifiques de type B pouvant être mis à disposition pour franchir une différence de niveaux de type escalier. Le maître de l’ouvrage doit être conscient des conséquences et obligations dues à la mise en place d’une telle installation et les autorités concernées et les conseillers cantonaux en construction sans obstacles doivent donner leur accord préalable (ch. 1.2, 7.1.5 et 7.1.7).
Critères d’évaluation
Dans le cas de transformation ou de rénovation, l’installation d’une plateforme élévatrice permet une adaptation ultérieure pour franchir un escalier, tout en répondant aux exigences de la norme quant à l’accessibilité. Cela n’est cependant autorisé que si les conditions particulières au projet ne permettent pas l’installation d’un ascenseur ou d’une rampe (ch. 3.8.1 et annexe C).
Dans les bâtiments accessibles au public, ces systèmes de levage ne conviennent que dans des cas exceptionnels. Ils présentent les inconvénients suivants :
- leur utilisation demande une instruction préalable, afin de garantir un actionnement sans problème ou danger;
- elles ne sont pas utilisables de la même manière par tous les utilisateurs, qu’ils soient en chaise roulante, avec déambulateur ou une poussette;
- leur disponibilité est réduite, leur capacité ne permettant de transporter que max. une à deux personnes;
- le franchissement de la différence de niveau prend plus de temps qu’avec un rampe par exemple;
- ces moyens auxiliaires techniques ont des problèmes techniques dus à du vandalisme ou à une utilisation inadéquate;
- elles ne peuvent pas être utilisés en cas d’incendie.
Position du Centre
L’installation d’une plateforme élévatrice ne représente donc pas une alternative satisfaisante à un ascenseur traditionnel ou à une rampe. Une plateforme élévatrice est préférable à un monte-escalier en raison de sa charge nominale plus élevée et de son utilisation plus flexible.
Exigences générales
- Les plateformes élévatrices doivent se trouver de préférence au même endroit que les escaliers empruntés par tous. Elles être utilisables durant les mêmes temps d’ouverture et, si possible, sans l’intervention d’un tiers (ch. 7.1.2).
- Elles doivent être signalées par un affichage, qui transmet les informations nécessaires, est placé à une hauteur de max. 1.60 m et présente un contraste de luminosité avec un niveau de priorité I Cm ≥ 0.6 (ch. 4.3.1, 6.2.1 et 7.1.3).
- Elles peuvent, si nécessaire, être équipées d’une serrure pour une clé universelle de type «Euro-clé» (ch. 7.1.4).
Plateforme élévatrice
- Ce système de levage permet de franchir une différence de hauteur jusqu’à 3.00 m. Au-delà les coûts ne répondent plus au principe de proportionnalité.
- Une surface de manœuvre est à prévoir à chaque station avec une superficie de 1.40 x 1.40 m. Si l’accès à la plateforme se fait en ligne droite, la largeur de la surface de manœuvre peut être réduite au min. à la largeur de la plateforme (ch. 3.8.2).
- Dimensions de la plateforme: min. 1.10 x 1.40 m (l x L); en cas de transformation ou rénovation, min. 0.90 x 1.40 m; en cas de changement de direction de plus de 45°, min. 1.40 x 1.40 m (ch. 3.8.4)
- Les éléments de commande doivent être placés à une hauteur comprise entre 0.80 et 1.10 m au-dessus du sol, pour les personnes en chaise roulante, de préférence à une hauteur entre 0.70 et 0.80 m au-dessus du sol (ch. 3.8.3 et 6.1.1).
- Un espace libre de min. 0.70 m doit être prévu de chaque côté de l’élément de commande, d’un seul côté n’est admis que sous réserve (ch. 3.8.3 et 6.1.2).
- Capacité de levage suffisante: charge nominale min. 360 kg (ch. 3.8.4); force portante de préférence 400 kg/m2
- Si une plateforme élévatrice doit être installée, il faut prêter une attention particulière à la prévention des accidents en installant les barrières nécessaires à chaque station.
Vous trouverez des renseignements complémentaires dans la fiche technique 027 «Systèmes élévateurs».
Situation au 30 octobre 2020